retour
La santé : De désillusion en désillusion
9 avril 2014

Ce flash info a fait l’objet d’un communiqué de presse

Alors que le Président de la République annonçait, le 31 mars dernier, « la santé devra être une des priorités du pacte de solidarité. (…) Le deuxième pilier [dudit] pacte sera la sécurité sociale avec la priorité donnée à la santé ». La base était posée, la santé allait devenir un élément fondamental d’une politique ambitieuse pilotée par un « gouvernement de combat ».

48 heures plus tard, sur proposition du Premier ministre, un nouveau gouvernement est nommé … sans ministre de la santé … On a beau expliquer que Marisol Touraine gardera le même périmètre ! Certains ont même été jusqu’à dire qu’il s’agissait d’une bourde du Secrétaire général de l’Élysée dans son annonce … Est-ce pour cela qu’il vient d’être remplacé par Jean-Pierre JOUYET ? Rien n’est moins sûr. Au final peut être y aura-t-il un secrétaire d’État à la santé dans ceux nommés cet après-midi ? Rien n’est moins sûr là non plus.

Hier, grand messe au Parlement avec LE discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Manuel Valls à l’Assemblée nationale et concomitamment au Sénat, par Laurent Fabius, n°2 du gouvernement, ministre des affaires étrangères et du développement international. L’oreille était tendue … longtemps … pendant plus de 40 minutes. Et le mot santé n’a pas été prononcé une seule fois. Pas une. Deux courtes syllabes pourtant. Deux courtes syllabes pour une priorité présidentielle !

Une annonce toutefois … et d’importance « Je vous propose un changement de rythme pour éviter tout recours à l’impôt et financer le redressement de notre économie : 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans de 2015 à 2017. L’effort sera partagé par tous. […] 10 milliards proviendront de l’assurance maladie […] »

10 milliards d'économies supplémentaires à trouver auprès de l'assurance maladie mais pas un mot sur la santé... Par quel tour de passe passe va-t-on faire 10 milliards d'économies ? Seront-ils répartis au prorata des dépenses entre hôpital et ville ? Le quotidien Les Échos, le 18 février dernier, annonçait déjà que « l’objectif de progression des dépenses de santé pour 2015, 2016 et 2017 ne devrait pas dépasser 2 % par an peut être même de 1,75 %». Récemment encore, le quotidien réitérait ses affirmations.

La Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) est très inquiète des dernières annonces. La FFMKR sait déjà qu’un tour de vis est à prévoir en sachant que l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM), dans son plan national d’actions pour 2014, a déjà dans ses cartons de nouvelles mesures en matière de limitations de prescriptions de kinésithérapie et de nouveaux référentiels.

La FFMKR n’acceptera pas, que les masseurs-kinésithérapeutes, soient la variable d’ajustement des budgets gouvernementaux. La FFMKR dénonce une nouvelle fois cette pression insupportable envisagée par le gouvernement et qui pénalisera l’ensemble du système de santé en France.


 Réagir à ce flash info   

Le flash info du 8 avril n'a pas été distribué correctement. Pour le consulter, cliquez ici

Accès adhérent disponible