Dossier de presse - notre stratégie

NOTRE STRATÉGIE POUR MIEUX SOIGNER À MOINDRE COÛT

Face à un système de santé à bout de souffle, la FFMKR appelle à un véritable changement de paradigme.

A l’instar des directeurs d’hôpitaux qui souhaitent sortir du carcan d’une réglementation qui tue dans l’oeuf les initiatives et conduit à l’empilement des surcoûts, la FFMKR propose de responsabiliser les acteurs et de favoriser les circuits courts.

La chasse au gaspillage doit non seulement sauver l’Assurance maladie, mais aussi permettre de dégager les marges de manoeuvre indispensables pour améliorer la qualité des soins.

D’une part, il est primordial d’optimiser les soins pour réduire la durée du traitement, ce qui nécessite une revalorisation de l’acte individuel. D’autre part, il est important de disposer de plateaux techniques performants pour soigner les patients polypathologiques et les pathologies chroniques, en limitant le recours aux centres de rééducation.

En effet, la prise en charge en centre spécialisé coûte 5 fois plus cher qu’en cabinet libéral, et 30 % des patients aujourd’hui en « soins de suite et de réadaptation » n’ont pas vocation à y être traités !

Ces dépenses somptuaires sont d’autant plus inutiles qu’elles n’offrent aucune plus-value au patient, attaché à bénéficier d’une prise en charge personnalisée, par le professionnel de son choix, à proximité de son domicile ou de son lieu de travail.

Aujourd’hui, l’accumulation des dysfonctionnements contraint l’Etat à réaliser des économies au détriment de la sécurité du patient, en laissant des non-professionnels de santé(4) s’emparer de missions qui exigent un haut niveau de compétences qu’ils ne possèdent pas, ainsi que des garanties qu’ils n’offrent pas.

La FFMKR dénonce cette politique à court terme qui menace les patients, les professionnels de santé et, au-delà, le système de soins français.

→ A cet égard, l’exemple des Maisons de santé est édifiant.

Pour lutter contre les déserts médicaux, l’Etat s’inspire du modèle hospitalier en créant des « dispensaires » au coût exorbitant. Il faut, en effet, quelques 800 000 euros pour mettre en place une structure sous perfusion de financeurs 5, libres de se retirer d’une année sur l’autre!

En outre, le cahier des charges des Maisons de Santé entraîne l’impossibilité pour le patient de choisir son praticien et la fragilisation du statut libéral des professionnels de santé, en faisant fuir les premiers autant que les seconds !

Enfin, les 4 milliards d’euros nécessaires à la généralisation du dispositif le condamne à demeurer une « non-solution ».

De fait, si l’objectif est vertueux, la recette est calamiteuse !

Pour éviter un nouveau scandale sanitaire et financier, la FFMKR invite les décideurs publics à exiger une prompte évaluation du dispositif et à le compléter en soutenant des projets pluriprofessionnels adaptés à la patientèle, économes et innovants, quand bien même ces projets, portés par des professionnels libéraux, seraient développés « hors les murs ».

(4) Cf. Ostéopathes non-professionnels de santé, éducateurs en activité physique adaptée, éducateurs sportifs, professionnels étrangers qui accèdent « partiellement » à la profession par le biais de l’Union européenne (balnéothérapeutes…), etc.
(5) Assurance maladie, région, ville…