Dans le cadre des actions à mener pour l’avenir de la kinésithérapie, fixé lors des 19es Assises Nationales de la Kinésithérapie en fin d’année dernière, la FFMKR échangeait la semaine dernière avec Sophie SERGENT-DECHERF, Conseillère d’Olivier VERAN et rencontrait ce mercredi matin, Hugo GILARDI, Conseiller de Jean CASTEX.
Deux dossiers importants étaient à l’ordre du jour :
- La proposition de loi destinée à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, en cours de lecture au Sénat, pour laquelle la FFMKR revendique une évolution des compétences au regard de l’évolution récente de notre niveau de formation initiale, afin de permettre notamment l’accès direct à certaines pathologies musculosquelettiques, un élargissement du droit de prescription et la possibilité pour un kinésithérapeute de renouveler les ordonnances de moins d’un an*.
- La proposition de loi pour renforcer la prévention en santé au travail. Alors que les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent plus de 88 % des maladies professionnelles en 2019, dont la moitié laisse de graves séquelles (incapacité permanente partielle), les kinésithérapeutes sont malheureusement absents de ce projet de loi. L’objet de cette rencontre était de rétablir cette anomalie.
L’expertise de la profession concernant l’appareil locomoteur et notamment les TMS permet d’avoir une vision globale de l’aptitude au poste du salarié et permet un gain de temps médical au médecin du travail. Il permettrait également d’accompagner à travers le bilan-diagnostic kinésithérapique un changement de paradigme, qui consisterait non plus à évaluer les incapacités d’un salarié, mais au contraire, ses aptitudes à tel ou tel poste en tenant compte de ses problématiques fonctionnelles et bio-psycho-sociales.
* le renouvellement des ordonnances datant de moins d’un an est déjà inscrit dans la loi depuis 2016. Le décret d’application fixant ces conditions n’est jamais paru. Nous demandons son application sans condition.
