Pour faire face à la violente épidémie de bronchiolite et aux tensions dans les services de pédiatrie, le ministre de la Santé et de la prévention François Braun, a activé le plan Orsan. Dans ce cadre, les professionnels de santé libéraux de ville appellent le gouvernement à mobiliser le secteur libéral pour prendre en charge les patients en ambulatoire, dans le respect des recommandations HAS, et ainsi éviter certains passages aux urgences.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et la Fédération des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) constatent, qu’actuellement, certains passages aux urgences ne sont pas justifiés et pourraient être orientés vers la ville.
Les recommandations HAS de 2019, portant exclusivement sur le 1er épisode de bronchiolite des nourrissons de moins de 12 mois, ont écarté la pratique kinésithérapique de désencombrement bronchique. Elles ont ainsi semé le trouble, conduisant un grand nombre de médecins, à ne plus prescrire de kinésithérapie. Or, la CSMF, le SML et la FFMKR rappellent que le suivi et la surveillance réalisés par le kinésithérapeute, sont recommandés par la HAS et doivent continuer d’être prescrits par les médecins généralistes :
• Évaluation et surveillance de l’évolution ainsi qu’une éducation des parents aux signes de dégradations.
• Mise en place d’un traitement kinésithérapique adapté à la situation de l’enfant notamment « La désobstruction des voies aériennes supérieures est nécessaire pour optimiser la respiration du nourrisson ».
• Apprentissage et observance des actes de désobstruction nasale par l’entourage de l’enfant pour qu’ils soient efficaces et répétés.
• Évaluation et adaptation de l’environnement de vie de l'enfant : couchage, alimentation, température de la chambre, tabagisme passif notamment.
Le secteur libéral de ville est le premier rempart à cette épidémie. Les médecins libéraux organisant la prise en charge des soins non programmés et les masseurs-kinésithérapeutes organisés en « Réseaux bronchiolites » sont prêts et mobilisés pour assurer la permanence des soins en ville. Ils attendent désormais un signal fort et des moyens de la part du ministre de la Santé pour encourager ces prises en charge dans le cadre du plan Orsan.
