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Échanges constructifs entre la FFMKR et Olivier Véran
1 juin 2021

Lors d’un entretien de près d’une heure avec le ministre des Solidarités et de la Santé, la FFMKR a pu exposer sa vision de la kinésithérapie et de la place qui devrait être la sienne dans le système de santé de demain.

Nous saluons ce partage de point de vue, tourné vers l’évolution et le décloisonnement des professions, le dialogue interprofessionnel et l’exercice coordonné libéral. Nous avons pu présenter les solutions que la kinésithérapie peut apporter dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux soins, de la fluidification du parcours patient, et de l’optimisation de la qualité et de la pertinence des soins, notamment en « utilisant mieux » les compétences des kinésithérapeutes : prévention, restauration de la qualité de vie au travail, repérage de la fragilité, bien-vieillir, valorisation des spécificités d’exercices, possibilité pour un kinésithérapeute de prescrire de l’APA, accès direct...

La kinésithérapie a franchi un nouveau cap vers la reconnaissance du statut de profession médicale à compétence définie avec la reconnaissance du grade Master et l’élargissement du droit de prescription aux produits de santé.

Seulement notre démographie fait peur, l’augmentation des dépenses étant directement corrélée au nombre de professionnels, malgré les fortes tensions entre l’offre et la demande de soins de kinésithérapie sur l’ensemble du territoire, impliquant une non prise en charge de certains patients souffrant de pathologies lourdes.

Or, le modèle de rémunération proposé par la vie conventionnelle et sa nomenclature est épuisé, impliquant une paupérisation de la profession, phénomène que nous avons largement dénoncé en demandant l’ouverture d’un observatoire conventionnel en amont des prochaines négociations conventionnelles qui devront, de notre point de vue, porter tant sur la lettre-clé, que sur la réévaluation d’actes complexes ou la création de nouveaux actes (notamment pédiatriques et cardio-vasculaires).

Olivier VÉRAN a rappelé qu’il était essentiel que sur le territoire l’égalité des chances soit respectée, ce que nous partageons.  Il faut désormais mettre en adéquation ces ambitions et les moyens alloués à l’offre de soins en kinésithérapie, ce qui nous amènera prochainement à voir le Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, Thomas Fatome.