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PLFSS 2014 et projet de loi retraite, même punition : Les professionnels libéraux sanctionnés par le gouvernement
28 novembre 2013

1ère sanction : L’État grignote 100 millions d’euros supplémentaires sur les soins de ville dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2014 (PLFSS)

Après un parcours compliqué, l’Assemblée nationale vient d’adopter le PLFSS 2014 par 318 voix contre 242.
Au cours de cette seconde lecture imposée par l’échec de la commission mixte paritaire, le gouvernement a déposé un amendement, en toute discrétion, au milieu de la nuit, lundi 25 novembre.
Cet amendement réduit l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie de ville (ONDAM) de 100 millions d’euros, passant ainsi de 81,2 milliards d'euros à 81,1 milliards d'euros au prétexte que ce dernier sera, en 2013 sous exécuté de 650 millions d'euros.
Les libéraux de santé sont donc pénalisés du fait d’avoir fait mieux que l’ONDAM.

2nde sanction : L’État lorgne sur les 21 milliards de réserve des professionnels libéraux dans le projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites.

A peine achevé le vote du PLFSS 2014, l’Assemblée nationale a adopté le texte sur les retraites, lui aussi, fruit d’un parcours difficile puisque le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation d’utiliser la procédure de vote bloqué (291 voix pour et 243 voix contre).
La FFMKR, membre de la CARPIMKO (Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes), exigeait la suppression de l'article 32 qui prévoyait l’étatisation de la CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales) dont la Carpimko est l’une des dix sections professionnelles qui la compose.
Par cet article, le gouvernement n’a qu’un but, celui de piller les 21 milliards d’euros de réserves financières des libéraux. Réserves constituées au fil des ans grâce à une excellente gestion, dans le seul but de pérenniser nos retraites et ce, malgré des compensations de plus en plus lourdes. Dans des termes à peine voilés, la ministre des affaires sociales et de la santé avait expliqué lors des débats qu’aujourd’hui, le régime était équilibré, mais qu’il risquait, demain, de ne plus l’être. 
La FFMKR ne peut accepter de tels arguments et reste opposée à la future gouvernance de la CNAVPL ainsi prévue par cet article 32.