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Les professionnels de santé non médecins prennent acte du seul mode de dialogue social choisi par la ministre de la santé : le mépris !
26 janvier 2015

Ce texte a fait l'objet d'un commuiqué de presse commun

Alors que Marisol Touraine, ministre de la Santé, a annoncé, le 20 janvier dans une lettre aux syndicats médicaux et par communiqué de presse, la constitution de quatre groupes de travail chargés de faire évoluer certains articles du projet de loi de Santé avec un premier retour attendu mi-février, les professionnels de santé non médecins sont ignorés voire méprisés à tous les niveaux du dialogue social.

Aucune invitation n'a été faite aux syndicats représentatifs des professions de santé non médecins.
Comment expliquer qu'après de multiples et incessantes sollicitations directes, par voie postale ou par voie de presse, l'ensemble de ces professions de santé fasse l'amer et identique constat qu'elles ne sont ni écoutées, ni entendues, ni même reçues sur les sujets fondateurs du système de santé français.

Ces professionnels, qui représentent la large majorité des acteurs de santé de premier recours, qui dispensent au quotidien des soins de proximité auprès de leurs patients, qui accomplissent des missions de santé publique, sont exclus des rencontres présentées comme des travaux préparatoires au débat parlementaire qui aborderont pourtant des sujets qui les concernent en premier chef :
Le tiers payant, l'organisation des soins de proximité dans les territoires, l'évolution des compétences médicales, les pratiques avancées et le lien hôpital-ville notamment.

Cette non invitation n'est malheureusement pas un épiphénomène et renforce la conviction d'une gestion politique en incohérence totale avec les annonces faites dans le cadre du grand projet de la Stratégie Nationale de Santé qui portait en étendard le principe de démocratie sanitaire et de concertation avec l'ensemble des acteurs.

Ce mode de fonctionnement, qui s'est révélé encore dans le cadre du Plan des Maladies Neurodégénératives, dans la négociation de soins de proximité, dans les expérimentations des nouveaux modes de rémunération..., représente-t-il une stratégie politique gouvernementale ou est‐ce un traitement de faveur réservé au domaine de la santé ?

La démonstration symbolique en est faite, s'il est encore besoin, avec l'absence d'invitation des professions de santé non médecins aux traditionnels vœux de la ministre de la Santé !

Cette stratégie est‐elle devenue une posture historique à l'encontre des pratiques républicaines dont nous devons prendre acte ?
Madame la ministre, l'ensemble des professions de santé non médecins représente aujourd'hui la large majorité de ceux qui prennent en charge les patients et qui exercent leur art avec responsabilité sur tout le territoire et à tous les niveaux du système de soins.
Madame la ministre, nous sommes des acteurs incontournables du dialogue social, faut-il encore le rappeler et nous vous avons fait connaître nos propositions sur l'ensemble de ces sujets.

Le monde de la santé ne se résume pas uniquement à l’hôpital et aux médecins. Le temps du mépris doit cesser, les français, usagers des soins sauront en prendre acte !


Les organisations signataires :

Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs
Fédération Nationale des Infirmiers
Fédération nationale des Orthophonistes
Fédération Nationale des Podologues
Organisation Nationale des Syndicats d'infirmiers Libéraux
Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes
Syndicat National Autonome des Orthoptistes
Syndicat National des Audioprothésistes
Union Nationale du syndicat des Masseurs-Kinésithérapeutes Libéraux


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